La tempête qui secouait le bateau depuis deux jours est enfin passée. Le vent et les vagues ont perdu de leur force. Ouf! Pas trop tôt!
Maintenant, par contre, c’est le calme plat. Plus le moindre souffle. Du haut du grand mât, les voiles pendent comme des draps mous. Sur le pont, des hommes d’équipage se reposent après avoir lutté. Mille fois, ils ont craint de faire naufrage. À présent, ils dorment, pêchent ou jouent aux cartes. La mer bleue ressemble à un miroir lisse sous le soleil éclatant. Le bateau est immobile.
Samuel de Champlain, lui, n’en peut déjà plus d’attendre que le navire reprenne sa route: «Quand je pense que Québec est peut-être à moins d’une semaine d’ici…»